Introduction

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Ce blog est un récit romancé. Pour le suivre, il faut entamer la lecture par l'article le plus ancien.


Sans doute, beaucoup de tous les écarts que tu vas voir peints te déplairont, on le sait, mais il s’en trouvera quelques-uns qui t’échaufferont au point de te couter du foutre, et voila tout ce qu’il nous faut. Si nous n’avions pas tout dit, tout analysé, comment voudrais-tu que nous eussions pu deviner ce qui te convient ? C’est à toi à la prendre et à laisser le reste ; un autre en fera autant ; et petit à petit tout aura trouvé sa place.

Sade

 

 

Malheur, cent fois malheur à la créature infortunée qui, dans un pareil abandon, se trouvait à la merci d’un scélérat sans loi et sans religion, que le crime amusait, et qui n’avait plus là d’autre intérêt que ses passions et d’autres mesures à garder que les lois impérieuses de ses perfides voluptés.

Sade

Mercredi 2 septembre 3 02 /09 /Sep 20:40
Me voici donc à Hôtel de Ville devant un plan de quartier. J’avais un vague souvenir d’un nom de rue, de L’abbaye ? de l’église ? de la cathédrale ? du monastère ? Voilà, c’est celle là. Rue du Temple. C’est là que je vais aller. Ma joie est de courte durée lorsque j’en vois une autre qui correspond aussi à mes souvenirs, la rue Vieille du Temple. Allons bon, voila qu’il y en a deux maintenant. J’ai 18 ans, je ne vais tout de même pas choisir la vieille, me voila donc en direction de la neuve. Les deux ne sont pas très éloignées de toute façons, je pourrai facilement me rendre de l’une à l’autre.

Beaucoup de beaux garçons, certains se tenant par la main, d'autres s'embrassant. Si ce n'est pas le paradis c'en est pas très loin. Je me décide à suivre le flux et je quitte la rue du Temple par une rue transversale. Voila qu'ici où là apparaissent des drapeaux arc-en-ciel que je n'avais jamais vu mais que je connais si bien. J'ose pénétrer dans un « temple de la débauche », comme l'aurait appelé mon père, mais qui n'est en définitive qu'un bar où ma liberté d'être ce que je suis est respectée.

Au comptoir, alors que j'attends une bière, une superbe créature, certainement échappée du nirvana, me sourit. Il a les yeux bleus qui vont parfaitement bien avec ses boucles blondes. Il entame la conversation. Je suis sous le charme. C'est si simple que cela ici, c'est est presque incroyable. Nous parlons de tout et de n'importe quoi pendant de longues minutes qui passent pour moi plus vite que des secondes. Quand je sors mon portefeuille pour payer il se précipite pour arrêter mon geste et m'offrir ma boisson. Je commence à devenir amoureux. Nous sortons dans la rue, il m'attire dans un coin reculé à l'ombre d'un porche et se jette goulument sur mes lèvres. Je n'avais jamais encore embrassé personne et je ne connaissais pas cette sensation merveilleuse. Je suis surpris lorsque sa langue tente de pénétrer ma bouche mais rapidement j'y réponds en faisant pareil. Nous mélangeons nos fluides. L'effet est immédiat dans mon entre jambes et mon sexe se tend comme une pierre. Ses mains ne restent pas inactives et commencent à me caresser et me peloter de partout. Mes fesses, mon ventre, mes bras, ma poitrine, mon sexe, tout y passe. Je ne m'attendais pas à ceci aussi vite et je ne peux me contenir. Je jouis dans mon slip.

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Dimanche 30 août 7 30 /08 /Août 14:19
Chapitre premier

Je suis originaire d'un petit village de Bourgogne. Aujourd'hui j'ai dix huit ans. Ce matin, pour fêter ça, j'ai annoncé à mes parents que j'aime les garçons. Mon père n'a pas accepté la chose, il a failli me cogner, il m'a jeté dehors et m'a dit de ne plus remettre les pieds chez lui, que je n'étais plus son fils. Ma mère a intercédé en ma faveur et a obtenu l'autorisation de me faire rentrer pour que je prenne quelques affaires dans un sac à dos. Pendant ce temps mon père est parti au café du coin pour se saouler comme c'est son habitude. Il a seulement déclaré qu'à son retour je ne devais plus être là. Avant que je quitte définitivement ce qui a été mon logis depuis ma naissance ma mère m'a donné tout l'argent qu'il y avait dans la maison, c'est à dire tout juste 259,20 euros.
En ce soir de mon anniversaire je débarque à Paris gare de Lyon. Moi qui ne connaissais qu'Auxerre comme grande ville je suis totalement dérouté et perdu dans cette mégalopole. For heureusement nous avions Internet à la maison et j’avais pu me renseigner un peu sur la vie gay et sur Paris. Je sais donc que ma destination finale est le Marais et que là bas je trouverai du secours. Je pose mon sac à la consigne de la gare et me voila parti vers ma nouvelle vie.
Que c’est grand ! Je suis devant un plan du métro de Paris à la recherche de la station Marais que, bien entendu, je ne trouve pas. Je vois bien Pigalle (dont les petites femmes ne m’intéressent pas), Châtelet (je n’ai pas les moyens pour un château, même si c’est un petit château), Champs-élysées (je laisse ça au président), Gare de Lyon (c’est là où je suis), mais point de Marais.
Je vais au guichet acheter un ticket et poser quelques questions. C’est un garçon charmant qui me conseille de prendre une carte orange plutôt que des tickets, que ce sera plus économique pour moi et comme je ne roule pas sur l’or… A la question sur le Marais il me dit de descendre à Hôtel de Ville, sur la ligne 1. Il me fait un grand sourire et me souhaite un bon séjour.

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