Le soir, en nous couchant, nos affaires, dans un petit sac, étaient déjà prêtes. Nous étions trop impatients pour attendre le lendemain matin, bien que nous ayons largement le temps, pour les préparer et puis nous ne voulons rien oublier.
Dans le train qui nous menait à Rouen on se faisait déjà tout un cinéma de ce qui allait se passer. Nous nous imaginions déjà dans un film d’espionnage, avec une piste mystérieuse à suivre et des méchants tapis dans tous les coins, prêts à nous attaquer, à nous capturer, à nous plonger dans une marmite bouillante pour nous manger ensuite. On rigolait beaucoup mais on était aussi terriblement excités.
Nous entrions en ville et le train ralentit puis s’arrêta. Nous étions arrivés.
« ALLER CONSIGN CASIER 48 CODE 55964 INSTR A L INTERIEUR »
Nous étions à la gare de Rouen depuis cinq minutes lorsque nous reçûmes ce texto. Nous nous rendîmes au casier en question et le code fonctionna. La situation était palpitante, bien plus que ce à quoi je m’attendais. Alexandre à mes cotés me rassurait. Dans le casier il y avait un téléphone mobile allumé. A peine était-il entre nos mains qu’il sonna. Nous étions donc observés discrètement. En répondant je scrutai les environs à la recherche de notre correspondant mais je ne réussis pas à le repérer. Il y avait bien plusieurs personnes en train de téléphoner mais elles avaient l’air d’être absorbées dans de toutes autres conversations.