- J’aime pas ça, répondit-il.
- On risque rien, on est deux.
- Ouais mais j’aime pas ça quand même.
- Tu as parlé avec lui et il t’inspirait confiance, non ?
Alexandre admit qu’il lui inspirait confiance et qu’il n’y avait pas beaucoup de risques puisque nous étions ensemble. On suivit donc les instructions et au bout d’une centaine de mètres on repéra la fourgonnette. Ses portes arrière étaient bien ouvertes et deux rubans de tissu trainent sur le sol. Les alentours étaient déserts, aucun signe de vie dans cette calme matinée ensoleillée de janvier. On se regarda et au bout d’un court débat on décida de suivre les instructions qui m’avaient été donnés. Chacun de nous se saisit d’un ruban et se l’appliqua sur les yeux. A peine avais-je fini que des mains, me saisirent les poignets. Je me laissai faire, inquiet et excité à la fois. Notre scénario d’enlèvement se déroulait à merveille pour l’instant et se révélait bien plus excitant que prévu. On me tira les mains dans le dos et on me posa des menottes. Je m’y attendais mais l’inquiétude qui m’habitait augmente d’un cran. Elle fit un nouveau bond quand j’entendis Alexandre protester d’une voix étouffée et que cela fut suivi du bruit d’une chute. Puis une main plaque sur ma bouche et mon nez un tampon à l’odeur bizarre.