Subitement les coups cessèrent. Le garçon regarda avec haine son tortionnaire et il constata qu’il était au bord de l’orgasme. Il avait interrompu ses tortures pour ne pas jouir, branlé par les contorsions de douleur de sa victime. Comprenant que son supplice mais aussi sa vie prendrait fin avec la jouissance de l'homme, il pria pour qu'il arrive à se contrôler et pour qu'il n'ait pas dépassé le point de non retour. Mais il se demanda comment il allait pouvoir supporter encore ces horreurs jusqu'à ce que le temps imparti à ce salopard soit terminé, si tant est qu'il ne le tue pas avant la fin. Comme s’il lisait dans ses pensées, l'homme regarda sa montre et annonça qu’il comptait bien profiter des dix-huit minutes qui lui restaient.
L'homme reprit ses coups avec une force et une cadence redoublée, comme s’il voulait lui faire exploser les couilles. Une douleur monstrueuse envahit le corps du garçon qui se tordait de toutes parts. Un coin de son cerveau estima, il ne sut pas comment, certainement un réflexe inconscient pour lui éviter de perdre l’esprit, le rythme à deux coups par seconde, ce qui faisait cent vingt par minute, deux mille cent soixante en dix-huit minutes. Il n’y survivra pas. Si l'homme ne lui tranchait pas la gorge il allait mourir par ces coups. Peut être valait-il mieux qu'il se force à vomir et qu'il écourte ainsi ses souffrances et prive son tortionnaire du plaisir de le tuer. Il tirait sur les liens désespérément tentant de les arracher mais les menottes étaient trop serrées pour qu'il se libérât, les chaînes trop épaisses ne casseraient pas. Il était totalement tétanisé par la douleur. Son cerveau s'embrouillait et il ne pouvait plus penser à rien, il avait même oublié ce qui encombrait sa bouche.