Mercredi 20 janvier 3 20 /01 /Jan 20:53

Pendant notre long séjour dans les iles Monsieur Claude s’était occupé de mes affaires avec un succès inespéré. Les hommes présents lors du meurtre et de la tentative d’assassinat dont j’avais été victime étaient des hommes riches, influents, bien en vue et qui ne pouvaient se permettre un scandale de mœurs et encore moins avec un homicide. Ils rechignèrent longtemps puis ils s’allongèrent. Par rapport à leur fortune ce qu’ils allongèrent est bien peu, quelques repas chez Maxim’s en moins suffiraient à en compenser les pertes. Mais pour moi, ça représentait beaucoup, surtout en cumulant la contribution de chacun.

Monsieur Claude me montra donc le résultat de ses négociations qui, pour ne pas être suspectées par le fisc, se présentaient sous la forme d’une clé : et d’un joli papier portant le titre de propriété. Un notaire faisant partie des impliqués avait réalisé la transaction avec l’argent collecté. Le reste était déposé sur un compte en Suisse.

Comme un jeune marié, j’étais sur le seuil de notre nouvelle propriété avec Alexandre à mes cotés. Comme je l'avais vu faire dans les films américains, je pris Alexandre dans mes bras pour franchir le seuil en faisant attention à ne pas lui cogner la tête aux montants de la porte, c’était un film romantique et non comique. Je découvrais un magnifique appartement de quatre-vingt mètres carrés dans un superbe bâtiment ancien rue des Francs Bourgeois. Moi qui était clochard il y avait peu me voila bourgeois dans un des plus beau quartiers de Paris.

La contribution de ces messieurs avait même permis de meubler intégralement l’appartement. La décoration n’était pas vraiment à notre gout. Je connaissais déjà les goûts « grand-mère » de Monsieur Claude, ils étaient sublimés ici. Peu importe ! La déco, ça se change.

Le sol de l’appartement était un magnifique parquet de chêne ancien et massif en point de Hongrie. L’entrée donnait sur un couloir qui desservait les deux chambres, la cuisine, la salle de bain et le grand salon. Au milieu du salon trônait un canapé et deux fauteuils à fleurs et à franges du plus mauvais gout mais qui devaient valoir une fortune. La table basse en teck était superbe quand à elle, tout comme la commode et la télé à écran plan d’une taille impressionnante accrochée à un mur. Les tentures aux fenêtres allaient être changées en priorité pour préserver ma santé mentale.


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