Il acquiesça en pleurant.
- Mais non, c’est pas possible.
- C’est lui qui a tenté de me tuer lors de la soirée, dis-je.
Alexandre fut atterré. Il réalisa notre situation et resta sans voix, puis il reprit :
- Il faut qu’on sorte d’ici.
- éh ah oh ih, dit Hervé sous son bâillon en redoublant de larmes. Mais on ne comprit pas.
La nuit vint et les hommes revinrent. Ils nous redonnèrent à manger et à boire, à Alexandre et à moi mais Hervé n’eut toujours droit à rien. A chaque fois que j’urinais je savais qu’il allait avaler mais je ne réalisais pas tout de suite la quantité que ça faisait, mon urine, celle d’Alexandre plus la sienne puisqu’il ne pouvait se vidanger ailleurs que dans le même entonnoir. Nous passâmes la nuit dans le noir total puis la lumière revint petit à petit. Les hommes nous amenèrent notre petit déjeuner, rien pour Hervé. A chaque repas ils nous nourrissaient sans nous détacher. L’envie de déféquer arriva fatalement et je dus me soulager dans mon short que je sentis devenir poisseux. Les hommes ne revenaient nous visiter qu’au moment des repas auxquels Hervé jamais ne participait. On passa ainsi trois jours. Hervé buvant la totalité de l’urine de deux autres garçons en plus de la totalité de la sienne se remplissait de plus en plus et je voyais que la cadence à laquelle il se soulageait était de plus en plus rapide. Au bout des trois jours il se soulageait toutes les cinq minutes environ et comme si ça ne suffisait pas, régulièrement on lui en ajoutait. Pourquoi continuait-il à avaler ? Je n'arrivais pas à le comprendre. N'avait-il pas réalisé qu'il lui suffisait de laisser l'entonnoir déborder pour que non calvaire soit adouci ?