Je fermai les yeux, attendant la mort qui allait arriver très rapidement pour moi comme pour Alexandre. Il m’était totalement impossible de réfléchir. S’il y avait un moyen pour nous libérer j’étais totalement incapable de le trouver. Ce qui semblait certain, et qui dans un certain sens me soulageait, c’est que nos souffrances dureraient infiniment moins longtemps que celles d’Hervé.
Je ne m’aperçus de sa présence que lorsque des mains chaudes me saisirent aux côtes pour me soulever comme une brindille tremblante et me déposer sur l’arrière d’une banquette où Alexandre gisait déjà. Le claquement de mes dents m’avait empêché d’entendre un moteur arriver. Une couverture de survie vint nous couvrir rapidement nous soustrayant au terrible blizzard.