Je pus apercevoir un thermomètre qui indiquait moins quinze avant qu’ils nous jettent sur la neige comme deux fétus de paille à coté d’une bâche verte qu’ils soulevèrent aussitôt pour découvrir deux motoneiges. Ils nous attachèrent par les pieds chacun à l’arrière d’une motoneige à l’aide d’une corde puis mirent les gaz, nous trainant comme on voyait quelque fois dans les films de cow-boys, la neige glaciale projetée par les chenilles remplaçant la poussière des sabots du cheval. Nous fûmes trainés ainsi pendant des minutes qui nous parurent des siècles jusqu’à ne plus voir la maison qui était notre prison. Ils arrêtèrent les motos au milieu de nulle part et détachèrent les cordes.