L’appareillage était complexe mais, pour comprendre la perversité de ces hommes et l’horreur des tortures qui allaient suivre, il faut que je le décrive en détails, aussi fastidieux et pénible que ceci puisse être à écrire comme à lire.
Ils commencèrent par placer une tablette de bois de dix centimètres de coté environ et munie de quatre rails verticaux aux angles sous les couilles d’Hervé, puis une autre au dessus, guidée par les rails, qui, à la différence de la première, était équipée de long clous plantés jusqu’à la tête et dont les pointes dépassaient d’une dizaine de centimètres. Les rails étaient munis de ressorts qui soutenaient la tablette cloutée ne laissant qu’un espace de quelques millimètres entre les clous menaçants et les couilles d’Hervé. Au dessus ils rajoutèrent un piston qui dépassait des rails d’une vingtaine de centimètres. Ils placèrent des supports d’à peu près la même hauteur aux quatre coins de l’établi puis une feuille de plexiglas par-dessus les supports et le piston. « C’est pour la stabilité » nous expliquaient-ils.