Dimanche 22 novembre
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C’est mort de honte que je lui lançai cela. Ceci le détendit enfin, un sourire renaissait sur ses lèvres et alors. Mon cœur fut allégé d’un poids énorme, le sien de même. La pression de ce choix
cornélien qu'il avait à faire, accepter ou refuser mon présent, avait disparu par la magie de ces simples mots. Il me regarda, plein de reconnaissance, à nouveau les yeux dans les yeux puis il
ouvrit la bouche et, folie des folies, il porta vivement le morceau à sa bouche, mordit, mâcha et avala ce que je lui avais demandé de ne pas manger. Ses yeux s’emplirent de larmes, que je crus de
tristesse, mais sa bite contredisait mon jugement, elle avait repris une vigueur que je ne lui avais encore vue, plus dure et plus grande que jamais. A la place du dégout c’est d’amour que son cœur
et son corps s'étaient remplis jusqu’à déborder par les larmes qui perlaient à ses yeux. Il se jeta sur mes lèvres et nous partîmes pour un nouveau baiser enflammé, plus enflammé encore. Nous
repoussâmes les pizzas, les nourritures terrestres ne nous intéressaient plus pour l’instant, nous avions faim de nourritures célestes, celles que nos corps allaient se donner l’un à l’autre.
Nous avons refait deux fois l’amour puis avalé les deux pizzas. Les cartons traînaient sur le sol, j'étais allongé sur le dos et Alexandre reposait sur ma poitrine, promenant ses doigts sur mon
corps qui frémissait de plaisir. Nos paupières se firent lourdes. Avant de sombrer dans le sommeil il rebrancha son portable. Il y avait quatorze messages dans sa boite vocale mais ça attendrait
demain.
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