Jeudi 31 décembre
4
31
/12
/Déc
16:34
Depuis je ne cessais d’y repenser. Faudra-t-il que je passe par des plans qui me rappellent ce que j’avais subi pour bander ou allais-je pouvoir avoir une vie sexuelle normale avec Alexandre. Mon
essai de matin suivant se solda par un échec. Je le suçai, il me pénétra et mon sexe resta aussi mou qu’une limace. Pourtant j’aimais Alexandre plus que tout, et un peu plus chaque jour. Alors que
je me disais jour après jour que je ne pourrai aimer personne aussi fort, que j’avais atteint le sommet en terme d’amour, le lendemain je l’aimais encore plus. Mais malgré mon amour, mon sexe
restait flasque lors de nos rapports charnels.
Je devais en avoir le cœur net mais j’avais honte de mes sentiments et de mes réflexions, je n’en parlais donc pas à Alexandre. J’abordai le couple qui avait scandalisé tant de touristes lors de
leur arrivée à l’hôtel par un baiser profond et fougueux. Au cours de la conversation, petit à petit, l’air de rien, je déviai sur leurs gouts sexuels et j’appris qu’ils se livraient régulièrement
à des petits jeux sado-maso. C’est exactement ce que je voulais savoir, je le pressentais à leur allure et voici mon pressentiment était confirmé. Un des deux, Stéphane, était exclusivement sado,
l’autre, David, aurait aimé être parfois sado mais il devait se contenter d’être maso ce qui le frustrait quelque part mais il se soumettait pour l’amour, et aussi par désir, de son Stéphane. Ils
se déplaçaient toujours avec un minimum de matériel, cordes, gode monumental, cagoule, et je fus invité à y tâter. J’étais très excité par cette proposition mais je devais être prudent, même si
Alexandre n’était pas jaloux, et il me l’avait prouvé à maintes reprises, je ne souhaitais pas qu’il apprenne que j’avais fait une escapade dont le but principal était de découvrir si je bandais ou
pas.
Un matin je pris prétexte d’une fatigue pour ne pas suivre Alexandre alors que nous étions invités sur le catamaran de Roland pour la journée. Alexandre ne voulait pas me laisser seul. Lorsque je
lui pronostiquai une journée à mourir d’ennui il me rétorqua que mourir de quoi que ce soit, même d’ennui, avec moi serait un pur bonheur pour lui. Il fallut que je lui dise que ce serait moi qui
serais malheureux s’il s’ennuyait à cause de moi. Même avec cet argument je dus batailler fermement pour qu’il accepte de me laisser seul. Il prétendait qu’il ne s’ennuierait jamais avec moi, et
j’étais certain qu’il disait vrai puisque moi-même je ne pensais pas pouvoir m’ennuyer un jour avec Alexandre, mais si je souhaitais rester seul c’était pour des raisons que je ne lui avouerai que
lorsque mes hypothèses seraient confirmées ou infirmées, ce que j’espérais.
0