Dimanche 28 février
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17:39
Nous roulions encore et toujours. Depuis combien de temps ? Je ne savais. Je ne pus me retenir de pisser et je souillai mon pantalon, je constatai qu’Alexandre avait déjà souillé le sien. Cela
devait faire bien longtemps que nous étions ainsi. Au moins quatre heures, si ma notion du temps n’était pas trop altérée, depuis que nous étions éveillés. Mais combien pendant notre sommeil ? La
fourgonnette ralentit enfin puis stoppa. Elle redémarra quelques instants plus tard et s’engagea sur un chemin plus sinueux et qui ne permettait pas de soutenir une vitesse aussi régulière
qu’avant. Nous avions certainement quitté une autoroute. Nous avions donc fait plusieurs centaines de kilomètres et devions être bien loin de Rouen, notre destination première. A moins que notre
ravisseur nous ait fait tourner en rond. Au bout de quelques dizaines de minutes nous quittâmes cette route pour une nouvelle en bien plus mauvais état, certainement un chemin non goudronné à en
croire les cahots, les virages et l’allure de la voiture. On roula ainsi pendant encore une bonne dizaine de minutes puis le véhicule stoppa et le moteur s’éteignit. Les portières s’ouvrirent,
j’entendis des pas qui longeaient la fourgonnette de chaque coté et la porte arrière s’ouvrit sur nos ravisseurs. Le premier visage qui apparut n’est pas celui de la photo que j’avais reçu de lui
mais il ne m’était pas inconnu. Dans une épouvante, je le reconnus.
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