Ils bricolèrent les crochets qui servaient à maintenir la chaine tendue afin qu'on ne puisse plus la faire sauter depuis l'intérieur de la cellule. Jour après jour la faim me tiraillait intensément. Au bout d'environ une semaine ils m'apportèrent une nouvelle assiette remplie de la même viande cuisinée et sa vision ranima la douleur de l'absence d'Alexandre. Malgré ma faim inouïe, je ne pus y toucher. Le lendemain ils remportèrent l'assiette intacte. Cette torture psychologique était cent fois plus barbare et douloureuse que tout ce qu'ils m'avaient fait subir jusqu'alors et elle m'aida à prendre une résolution, celle de me laisser mourir de faim.
Je ne sais pas pourquoi, je ne peux que m'imaginer qu'ils ont mit Alexandre dans une autre pièce et fait la même torture.