Je sors de mon second bain de la matinée. L'eau du premier s'est métamorphosée en un bouillon bien peu ragoûtant. Monsieur Claude, puisque tel est son prénom, m'a préparé un délicieux petit déjeuner qu'il m'a apporté à la baignoire. Il n'y manquait rien, tartines, confiture, céréales, lait chocolaté, salade de fruits, café, jambon et fromage. J'y ai péché ce qui me faisait envie, je n'ai jamais encore été traité de la sorte.
Un peu plus tôt je m'étais réveillé en sursaut lorsque un doigt humide avait fouillé mon fondement. Monsieur Claude, dans toute sa splendeur, avait déjà revêtu un préservatif et se préparait à me souhaiter un drôle de bonjour. Dans ma torpeur je laissais faire, sa caresse était très agréable. Il tournait et retournait autour du pot puis enfonçait délicatement une phalange ou un doigt entier. Puis il reprenait ses rotations et me pénétrait à nouveau. Rapidement un second doigt vient accompagner le premier. Quand il me croit suffisamment préparé, d'un mouvement leste, il me chevauche, pèse de tout son poids. Je sens son sexe à la porte de mon temple. Il frappe trois coups puis, comme la porte ne s'ouvre pas, l'enfonce. Une douleur vive me fait pousser un cri et je tente de me soustraire à son membre qui progresse impitoyablement en moi jusqu'à la garde. Une fois entièrement planté en moi il cesse tout mouvement et attend que ma douleur disparaisse. Effectivement elle disparait. Ses mouvements, qui reprennent, la transforment bientot en plaisir, une sensation que je redoutais à tord ; je suis comblé, au propre comme au figuré. Lui a de l'expérience, il n'est pas éjaculateur précoce comme moi. Il s'activera ainsi entre mes fesses, me mordillant le cou, me titillant les tétons ou me claquant les fesses, pendant de longues minutes qui me feront gémir puis crier lorsque mon sexe, masturbé bien malgré moi par le frottement sur les draps, lâchera sa semence.
Proprement habillé, lavé et rasé je demande à Monsieur Claude s'il peut m'héberger quelques jours. Il connait ma situation, je la lui ai narré la veille, mais il ne veut pas, me disant que ce n'est pas possible. Il me tend un billet de deux cent euros et son numéro de téléphone, il me dit qu'il aura certainement du travail pour moi, qu'il connaît des messieurs qui recherchent des gentils garçons comme moi et que si je suis consentant je pourrais gagner beaucoup d'argent. Il me dit de bien réfléchir à sa proposition et de le rappeler si, et uniquement si, je suis intéressé.