Initiation

Quand est-ce que cela finirait ? Je craignais qu’Alexandre soit aussi obligé de se soulager avant que je récupère suffisamment mais il put heureusement se retenir. Et au bout d’une éternité, j’avais suffisamment bu pour que ma respiration soit presque normale, n’ayant des quintes de toux de plus en plus espacées, et je pouvais gérer les arrivées d’urine dont m’abreuvaient involontairement mes compagnons d’infortune.

Quand les hommes revinrent pour le repas du soir, dont je fus exclu, Alexandre refusa de boire et de manger. Hervé qui n’avait pas mangé depuis trois jours se jeta sur la nourriture. La nuit s’annonçait terrible pour moi. J’avais toujours des quintes de toux, rares maintenant, mais j’ai atteint et certainement dépassé la cadence à laquelle Hervé se soulageait tantôt et il était évident que je ne pourrai pas dormir dans ces conditions. Je n’en pouvais plus de boire, de tousser, de me purger et de reboire. Mais je ne savais pas encore que le matin allait nous apporter des choses infiniment plus terribles.

Mer 7 avr 2010 Aucun commentaire