Initiation
Alexandre était un amour. Il était d’une patience exemplaire avec moi. Il me dorlotait, me réconfortait lors de mes cauchemars, passait des onguents avec une infinie douceur sur mes testicules
endoloris. Il ne se formalisait pas de mon impuissance alors qu’elle me désespérait, il me rassurait en me disant qu’elle serait passagère et que mes érections ne seraient que plus fortes lorsque
je serai remis de mon choc.
La gouvernante de Julien et Kevin nous avait adoptés, ses parents s’en moquaient royalement mais, sur l’insistance de leurs enfants, ils nous avaient amené lors de leur sortie en catamaran pour qu’on les distraie et qu’ainsi ils leur fichent la paix. Nous fîmes escale sur une minuscule île de sable blanc déserte avec seulement quelques cocotiers pour faire de l’ombre et nous nous ébattions allégrement dans l’eau chaude tandis que monsieur sirotait son whisky et que madame en était déjà à son troisième. Le skipper, aidé d’un jeune et beau matelot, avait installé deux tables, six fauteuils de toile à l’une, trois à l’autre, un grand parasol pour chaque table, et il était en train de faire cuire des langoustes sur un barbecue. Les couverts mis, on passa à table. Le matelot enfila des gants blancs pour le service, complétant sa panoplie blanche, bermuda, chemise et tongs, tout en blanc même ses dents.
C’est madame qui démarra la conversation :
La gouvernante n’était pas à notre table, elle mangeait en compagnie des « employés », avec le skippeur et le matelot qui ne pouvait manger qu’entre deux plats. Elle se moquait éperdument du bavardage incessant de madame et de monsieur. Kevin était entré dans leur jeux (ou bien était-il vraiment convaincu de ce qu’il disait ?) et il insista sur ce qui devait choquer le plus sa mère. Il prétendit avoir vu les garçons mettre leurs langues dans la bouche l’une de l’autre, ce qui manqua de peu de faire vomir sa mère. J’avais une envie terrible d’embrasser Alexandre en poussant ma langue bien profond dans sa bouche pour voir la réaction des trois énergumènes mais, n’ayant aucune envie de finir mes jours abandonné sur une minuscule île déserte de l’océan indien, je n’en fis rien et j'attendis avec impatience la fin du repas pour pouvoir déserter cette table de fous.
La gouvernante de Julien et Kevin nous avait adoptés, ses parents s’en moquaient royalement mais, sur l’insistance de leurs enfants, ils nous avaient amené lors de leur sortie en catamaran pour qu’on les distraie et qu’ainsi ils leur fichent la paix. Nous fîmes escale sur une minuscule île de sable blanc déserte avec seulement quelques cocotiers pour faire de l’ombre et nous nous ébattions allégrement dans l’eau chaude tandis que monsieur sirotait son whisky et que madame en était déjà à son troisième. Le skipper, aidé d’un jeune et beau matelot, avait installé deux tables, six fauteuils de toile à l’une, trois à l’autre, un grand parasol pour chaque table, et il était en train de faire cuire des langoustes sur un barbecue. Les couverts mis, on passa à table. Le matelot enfila des gants blancs pour le service, complétant sa panoplie blanche, bermuda, chemise et tongs, tout en blanc même ses dents.
C’est madame qui démarra la conversation :
- Vous avez vu cette horreur hier ?
Ne sachant pas de quoi elle parlait nous étions étonnés et restâmes silencieux. Monsieur éructa :
- ces deux dégénérés !
– Oui, c’est écœurant, rajouta madame, faire ça devant tout le monde ! On croirait vraiment qu’ils l’ont fait express.
– Le feu du ciel s’abattra sur eux, lança Kevin.
– Arrêtes tes conneries, ça fait combien de temps que le feu du ciel ne s’abat plus ? demanda Julien.
– Oui, le feu du ciel, et ils iront en enfer, s’exclama madame.La gouvernante n’était pas à notre table, elle mangeait en compagnie des « employés », avec le skippeur et le matelot qui ne pouvait manger qu’entre deux plats. Elle se moquait éperdument du bavardage incessant de madame et de monsieur. Kevin était entré dans leur jeux (ou bien était-il vraiment convaincu de ce qu’il disait ?) et il insista sur ce qui devait choquer le plus sa mère. Il prétendit avoir vu les garçons mettre leurs langues dans la bouche l’une de l’autre, ce qui manqua de peu de faire vomir sa mère. J’avais une envie terrible d’embrasser Alexandre en poussant ma langue bien profond dans sa bouche pour voir la réaction des trois énergumènes mais, n’ayant aucune envie de finir mes jours abandonné sur une minuscule île déserte de l’océan indien, je n’en fis rien et j'attendis avec impatience la fin du repas pour pouvoir déserter cette table de fous.
Dim 20 déc 2009
Aucun commentaire