Initiation
Ça faisait une semaine que nous étions dans ce somptueux hôtel où tout le personnel était aux petits soins avec nous. Vu le prix du séjour c’était la moindre des choses dirons-nous, sauf que nous
n’avions rien payé puisque c’était ces messieurs très haut placés qui nous avaient offert ce séjour, que l’on pourrait qualifier presque d’exil doré. Alexandre s’occupa beaucoup de moi. Il me fit
moult bisous et câlins. Nous nous prélassâmes au soleil avec des litres de produit de protection, gavés d’une nourriture exquise et variée. Nous dormîmes peau contre peau, lui dans mon dos pour
éviter de me malmener autant que possible mes bijoux endommagés.
Nous savions que le propriétaire de l’hôtel était un habitué des soirées spéciales à Paris. Il avait donc tenu tout spécialement à ce que nous ayons tout ce dont nous pourrions avoir besoin, et même plus. Le médecin de l’hôtel me suivait quotidiennement pour contrôler l’évolution de l’état de mes couilles. Un psychologue, client également des mêmes soirées, avait été mandaté pour s’occuper de mon état mental mais je rechignais à le consulter. Je n’avais pas rebandé depuis ma mésaventure et, après quelques jours d’insistance de la part d’Alexandre, j’avais cédé et l’avais enfin consulté. Je ne bandais pas plus après mais je savais pourquoi. Du moins savais-je le pourquoi selon le psychologue. Mon jugement à son égard fut lapidaire : « c’est un con. » Alexandre qui connaissait personnellement des psychologues ne me contredit pas, il eut plutôt tendance à généraliser.
Je me réveillai un matin avec les testicules beaucoup moins douloureux. L’amélioration avait été soudaine et j’en fus soulagé. Je donnai mon cul à Alexandre pour que nous fassions l’amour puisque je ne bandais toujours pas. Au début il ne voulut pas, il avait peur de le blesser ou de rouvrir un souvenir atroce. Aussi il ne voulait pas prendre de plaisir alors que je ne pouvais en prendre. Puis il comprit que je désirais lui donner ce plaisir qui m’était interdit alors nous fîmes l’amour d’une façon délicieusement tendre. Je me couchai dos sur le lit, Alexandre avait soulevé mes jambes pour les poser sur ses épaules et il m’aima ainsi sans me lâcher du regard.
Au bout d’une semaine cet exil commença à nous peser. Tout est superbement magnifique ici mais on s’y ennuyait à mourir. En quelques heures on faisait le tour de l’île à pied. On connaissait tous les coraux par cœur. On avait donné un petit nom à tous les poissons du lagon. On avait compté le nombre de vagues, jour après jour, et ce fut le jeudi qui remporta le record. Si une semaine ici ressemblait au paradis, nous espérions que quatre n’allaient pas se rapprocher trop de l’enfer. Ou alors, si le paradis est aussi ennuyeux autant vivre chez le diable.
Nous savions que le propriétaire de l’hôtel était un habitué des soirées spéciales à Paris. Il avait donc tenu tout spécialement à ce que nous ayons tout ce dont nous pourrions avoir besoin, et même plus. Le médecin de l’hôtel me suivait quotidiennement pour contrôler l’évolution de l’état de mes couilles. Un psychologue, client également des mêmes soirées, avait été mandaté pour s’occuper de mon état mental mais je rechignais à le consulter. Je n’avais pas rebandé depuis ma mésaventure et, après quelques jours d’insistance de la part d’Alexandre, j’avais cédé et l’avais enfin consulté. Je ne bandais pas plus après mais je savais pourquoi. Du moins savais-je le pourquoi selon le psychologue. Mon jugement à son égard fut lapidaire : « c’est un con. » Alexandre qui connaissait personnellement des psychologues ne me contredit pas, il eut plutôt tendance à généraliser.
Je me réveillai un matin avec les testicules beaucoup moins douloureux. L’amélioration avait été soudaine et j’en fus soulagé. Je donnai mon cul à Alexandre pour que nous fassions l’amour puisque je ne bandais toujours pas. Au début il ne voulut pas, il avait peur de le blesser ou de rouvrir un souvenir atroce. Aussi il ne voulait pas prendre de plaisir alors que je ne pouvais en prendre. Puis il comprit que je désirais lui donner ce plaisir qui m’était interdit alors nous fîmes l’amour d’une façon délicieusement tendre. Je me couchai dos sur le lit, Alexandre avait soulevé mes jambes pour les poser sur ses épaules et il m’aima ainsi sans me lâcher du regard.
Au bout d’une semaine cet exil commença à nous peser. Tout est superbement magnifique ici mais on s’y ennuyait à mourir. En quelques heures on faisait le tour de l’île à pied. On connaissait tous les coraux par cœur. On avait donné un petit nom à tous les poissons du lagon. On avait compté le nombre de vagues, jour après jour, et ce fut le jeudi qui remporta le record. Si une semaine ici ressemblait au paradis, nous espérions que quatre n’allaient pas se rapprocher trop de l’enfer. Ou alors, si le paradis est aussi ennuyeux autant vivre chez le diable.
Jeu 17 déc 2009
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