Initiation

La montée du plaisir et l'orgasme avait pour un instant fait perdre le sentiment de l'état dans lequel il se trouvait mais maintenant que l'excitation s'en était allé, le garçon revint brutalement à la réalité. Le dégoût, multiplié par mille, le submergea et il sentit qu’il lui serait impossible de ne pas vomir même si l’épaisseur de plastique autour de ma tête lui déconseillait silencieusement de le faire. Il réalisa que l'homme allait jouir et qu'après il le tuerait. Il avait assisté impuissant au meurtre de l'autre garçon et il ne pourrait en être autrement pour lui. Il était au comble du désespoir, certain qu'il n'y avait aucune échappatoire mais souhaitant malgré tout qu'il prenne le plus longtemps possible à jouir. Il lui restait l’infime espoir que le temps imparti arrive à terme avant son exécution et qu'on le sauve in extremis. Toujours enfoncé dans ses tripes, de la main qui tout à l'heure le masturbait, l’homme se saisit de ses couilles et reprit les coups. La douleur qui, alors qu'il avançait vers l'orgasme, était tout juste supportable, était maintenant monstrueuse. La douleur était multipliée par la répétition rapide des coups, le coup suivant arrivant avant que la douleur du précédant se soit estompé. Il remuait autant qu'il le pouvait pour tenter d'éviter les coups ou pour en atténuer la portée mais c’était peine perdue. Il se tordait et se convulsait involontairement. Ses genoux attachés aux chaînes du sling ne lui étaient d'aucune utilité pour protéger ses couilles ni pour repousser le barbare qui semblait vouloir le mutiler avant de le tuer. Les coups pleuvaient avec une cadence impitoyable. Tous ses membres en tremblaient de douleur. Ses muscles étaient tétanisés. Ses jambes se tendaient puis ses genoux tentaient de se resserrer pour se tendre à nouveau. Tous ses mouvements désordonnés n'étaient que le résultat de ses nerfs mis à mal par la souffrance. La douleur augmentait à chacun des coups et irradiait dans son bas ventre et dans ses cuisses. L’homme n'avait même plus besoin de bouger ses reins, c'étaient ses contorsions qui généraient son aller-retour dans ses tripes. Ses cris, étouffés par la matière contenue dans sa bouche et par le film, étaient à peine audibles. Il voulait lui hurler de cesser mais il ne le pouvait pas.

Mar 8 déc 2009 Aucun commentaire